Rencontre avec Samantha Bailly l'auteure du dyptique : La Langue du silence et La Chute des étoiles

olivier.lusetti a écrit:

À la question
Comment arrivez-vous à maintenir la distance nécessaire pour garder votre esprit critique par rapport à ce que vous écrivez ?
Tu réponds

Citation :

Cela se fait de plus en plus naturellement. Il suffit de savoir ce que l'on est. Pour ma part, une éternelle apprentie. J'ai énormément à apprendre encore, et c'est bien ce qui est génial !

Que vois-tu qu’avant tu ne pouvais déceler, car souvent les auteurs à cette question disent qu’il n’arrive que difficilement à garder un esprit critique vis-à-vis de leur création ? Est-ce à dire que tu acquiers à force d'écrire des mécanismes de vérification et quels sont-ils ?

En effet, je pense qu'à force d'écrire et de recevoir des critiques/conseils, on est plus attentif à certaines faiblesses ou certains tics d'écriture. Je ne sais pas si l'on peut parler de mécanismes. C'est plutôt une attention accrue. Mais lorsque l'on combat par exemple sa tendance à mettre des adverbes partout, on peut se rendre compte que l'on a maintenant une grande tendance à utiliser plein de participes présent...

Bonjour Samantha,
J’ai lu avec plaisir la Langue du Silence. Je me demandais si tu visais un public jeunesse. Car plusieurs scènes du roman (quand l’une des héroïnes devient une prostituée, par exemple) semblent plutôt destinés à un public adulte.

Cette partie de ta réponse : «

Citation :

Très vite, ce qui peut sembler de la contrainte est devenue la meilleure période d'écriture de ma vie. J'étais continuellement plongée dans mon univers, il ne me quittait pas.

» à la question :
Nous supposons qu’il faut organiser correctement son temps pour aller au bout d’un travail de si longue haleine. Comment avez-vous concilié vie professionnelle, familiale et le temps nécessaire à l’élaboration de votre œuvre ?
Ta parole chère Samantha semble résonner comme une ode de la contrainte et du travail. Ce qui va à l'encontre de la vision de beaucoup d’écrivains en herbes, qui voient l’écriture comme un plaisir et l’inspiration tel un don, qu’il faut attendre, non bousculer. Quel est ton avis dessus.

MissCoco a écrit:

Bonjour Samantha,
J’ai lu avec plaisir la Langue du Silence. Je me demandais si tu visais un public jeunesse. Car plusieurs scènes du roman (quand l’une des héroïnes devient une prostituée, par exemple) semblent plutôt destinés à un public adulte.

Bonjour MissCoco   Ah, je suis contente que tu me parles de cette scène ! Eh bien, je n'ai pas écrit ce roman pour un public particulier... J'avais simplement envie de raconter l'évolution de ces deux jeunes filles et de leurs acolytes. Si le début peut paraître assez naïf, très vite, Aileen et Noony sont plongées dans des problématiques adultes. L'expérience du Baiser d'un soir en fait partie. La maison close symbolise l'univers hostile de Thyrane.

Cependant, tu soulignes un point important : j'ai rencontré de nombreux libraires, et chacun avait sa propre vision du roman. Pour certains, La langue du silence est un roman adulte à ne pas mettre entre toutes les mains, pour d'autres, un exemple de roman jeunesse. J'imagine que cela dépend de la vision que l'on a de ce que doit être roman jeunesse.

olivier.lusetti a écrit:

Cette partie de ta réponse : «

Citation :

Très vite, ce qui peut sembler de la contrainte est devenue la meilleure période d'écriture de ma vie. J'étais continuellement plongée dans mon univers, il ne me quittait pas.

» à la question :
Nous supposons qu’il faut organiser correctement son temps pour aller au bout d’un travail de si longue haleine. Comment avez-vous concilié vie professionnelle, familiale et le temps nécessaire à l’élaboration de votre œuvre ?
Ta parole chère Samantha semble résonner comme une ode de la contrainte et du travail. Ce qui va à l'encontre de la vision de beaucoup d’écrivains en herbes, qui voient l’écriture comme un plaisir et l’inspiration tel un don, qu’il faut attendre, non bousculer. Quel est ton avis dessus.

Je pense que comme tout, cela dépend des individus. Il s'agit ici de ma propre perception de l'écriture et de comment je vis cette activité. Pour ma part, j'arrive à trouver ce que je désire lorsque je créé un équilibre entre des moments d'inspiration libre et d'autres de contrainte. Mais cette façon de faire en est une parmi d'autres  

Merci de ta réponse.
La plupart de tes ventes sont faites au cours de salons. Est-ce facile pour un auteur de se transformer, l'espace de quelques heures, en vendeur ?

MissCoco a écrit:

Merci de ta réponse.
La plupart de tes ventes sont faites au cours de salons. Est-ce facile pour un auteur de se transformer, l'espace de quelques heures, en vendeur ?

C'est un exercice difficile... Cela dépend des auteurs. Certains ont horreur de faire cela et estiment que ce n'est pas leur rôle. Pour ma part, j'avais du mal les premières fois. Je ne savais pas trop comment résumer mon roman. C'est une expérience très intimidante au début. Maintenant, j'aime beaucoup discuter avec les gens en salons, que ce soit pour parler de mes livres ou bien des autres ouvrages de la maison d'édition. J'apprécie la ligne éditoriale de Mille Saisons, qui donne sa chance à des auteurs de Fantasy francophones. Il y a vraiment des perles dans leur catalogue - je ne parle pas de mes romans, hein ^^ - et j'ai envie de défendre ce qu'ils font !

À l’une de nos questions, tu écris :

Citation :

Corriger un roman est un travail d'équipe, où la compréhension mutuelle doit être le cœur de tout. Pour ma part, j'ai beaucoup aimé travailler avec Aurélia Rojon et Vanessa du Frat. Nous avions des visions différentes, mais nous avons toujours trouvé un compromis.

As-tu beaucoup appris dans ces phases de corrections ? Et comme je pense que la réponse sera positive, pourrais-tu avoir la gentillesse de la développer en nous disant les deux ou trois points fondamentaux qui avant te faisaient défaut et qui maintenant font partie de toi ?

Je tenais à te remercier pour ta venue la qualité de tes réponses et cette belle plume qu’est la tienne. Vraiment, c’est un réel plaisir que te lire.

Sinon, dans « La langue du Silence » avec l’histoire, entre autres du fantôme jaloux qui tue son rival poussé par celle qui se sait aimée par cet esprit, ne peut que difficilement passer pour un roman jeunesse bien qu’il en possède tous les attributs : une histoire intéressante, un peu linéaire, mais aussi cousue de fils blancs.
Amicalement
Olivier.

olivier.lusetti a écrit:

À l’une de nos questions, tu écris :

Citation :

Corriger un roman est un travail d'équipe, où la compréhension mutuelle doit être le cœur de tout. Pour ma part, j'ai beaucoup aimé travailler avec Aurélia Rojon et Vanessa du Frat. Nous avions des visions différentes, mais nous avons toujours trouvé un compromis.

As-tu beaucoup appris dans ces phases de corrections ? Et comme je pense que la réponse sera positive, pourrais-tu avoir la gentillesse de la développer en nous disant les deux ou trois points fondamentaux qui avant te faisaient défaut et qui maintenant font partie de toi ?

Je tenais à te remercier pour ta venue la qualité de tes réponses et cette belle plume qu’est la tienne. Vraiment, c’est un réel plaisir que te lire.

Sinon, dans « La langue du Silence » avec l’histoire, entre autres du fantôme jaloux qui tue son rival poussé par celle qui se sait aimée par cet esprit, ne peut que difficilement passer pour un roman jeunesse bien qu’il en possède tous les attributs : une histoire intéressante, un peu linéaire, mais aussi cousue de fils blancs.
Amicalement
Olivier.

Au niveau des corrections, j'ai appris à corriger pas mal de "tics", mais j'ai également mis le doigt sur certaines failles dans mon organisation (la chronologie, par exemple). Depuis, je construis une chronologie extrêmement détaillée, pour être certaine de ne laisser aucune incohérence. C'est du temps de gagné Un réflexe que j'ai donc acquis grâce au travail éditorial. Evidemment, il y en a bien d'autres : ma manie à mettre assez souvent les noms des personnages... je me soigne, je me soigne

Sur ce, je suis vraiment navrée, mais je dois cesser le direct, le devoir m'appelle Cependant, surtout, n'hésitez pas à laisser d'autres questions, j'y répondrai sans faute et très rapidement !

Ce fut un plaisir d'échanger avec vous tous

À bientôt,

Samantha

Bonjour Samantha et merci pour tes réponses.

Citation :

éblouie par la saga de jeux vidéos Final Fantasy.

Enfin quelqu'un qui me ressemble ! Quelle série qu'est Final Fantasy !

Merci à vous d’être venu ici pour nous faire partager votre expérience de l’écriture. Pour vous remercier, les adhérents du forum ont décidé de créer une rubrique ouverte aux non-membres que vous trouverez en bannière tout au début du site, dans laquelle vos livres sont mis en avant. !
Vous qui apportez une pierre à l’édifice de la littérature de l’imaginaire, que cette pierre nous devienne comme un marchepied qui nous entraine à fouler votre univers.
Amicalement
Le collectif RdF