Rêve de Fantasy
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Association et forum Francophone créés le 8 avril 2009 avec Comité de Lecture. Ici, les terres de l’imaginaire sont foulées par des écrivains en herbe et en Racine ! Ici, la langue française parle le fantastique et le PRIX LITTÉRAIRE POPULAIRE JEUNESSE...
 
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 Rencontre avec Valérie Simon l'auteure de Yanis, Déesse de la mort aux éditions du Riez.

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olivier.lusetti
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MessageSujet: Rencontre avec Valérie Simon l'auteure de Yanis, Déesse de la mort aux éditions du Riez.   Rencontre avec Valérie Simon l'auteure de Yanis, Déesse de la mort aux éditions du Riez. Icon_minitimeDim 15 Juil 2012 - 11:03

Nous avons la joie d'accueillir ce mardi 17 juillet, Valerie Simon.

Mardi 17 juillet, elle répondra aux questions des membres de RdF, et nous parlera de son roman de fantasy : Yanis, Déesse de la mort , aux éditions Du Riez.

Une joie double, car cette romancière est l’auteure entre 1997 et 1999, de la Pierre d’Arkem, saga publiée en 4 volumes chez Fleuve Noir, dont Yanis, Déesse de la mort est aujourd'hui la réédition du premier tome.

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Dernière édition par olivier.lusetti le Lun 30 Juil 2012 - 12:02, édité 4 fois
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MessageSujet: Re: Rencontre avec Valérie Simon l'auteure de Yanis, Déesse de la mort aux éditions du Riez.   Rencontre avec Valérie Simon l'auteure de Yanis, Déesse de la mort aux éditions du Riez. Icon_minitimeDim 15 Juil 2012 - 11:15

Rencontre avec Valérie Simon l'auteure de Yanis, Déesse de la mort aux éditions du Riez. Valari10


Roman de Valérie Simon

Collection Brumes étranges

Date de parution : actuellement en prévente sur le site de l'éditeur, et en librairie à partir du 1er septembre.

Format : 14 x 20 cm – 320 pages
ISBN : 978-2-918719-28-1

Prix public : 18.90 €

Illustration de couverture : David Lecossu

Lien vers l'éditeur : actuellement en prévente sur le site de l'éditeur, et en librairie à partir du 1er septembre.


http://www.editionsduriez.fr/products-page/brumes-etranges/yanis-deesse-de-la-mort/



Quatrième de couverture : Née dans la douleur et dans la mort, fille d'un démon de Rhynantes et d'une Princesse des Elfes, elle est l'héritière de deux races qui se haïssent et qui ne cherchent qu'à se détruire. Élevée dans les mystères d'un culte issu des profondeurs de temps révolus, elle est l'image radieuse de la mort, la réincarnation d'une déesse terrible. Mais son héritage la tourmente. Que lui veulent cet elfe, cet oiseau noir bavard, ce magicien troublant, et quels sont ces pouvoirs qui la hante et qu'elle n'ose deviner ? De la pierre pâle aux reflets liquides qu'elle porte depuis sa naissance, elle ne sait rien, sinon qu'elle a en elle une étrange chaleur, et qu'elles sont liées par une puissance inconnue. Mais dans la sombre tour de Ragnarok, les forces issues des ténèbres se rassemblent. Et Raban Siwash, l'Innommable, n'aura de cesse de la rejoindre pour la tuer.


L'auteure biographie :

Rencontre avec Valérie Simon l'auteure de Yanis, Déesse de la mort aux éditions du Riez. Valeri11


Valérie Simon est née en octobre 1963 à Strasbourg, en Alsace.
Son enfance est immédiatement placée sous le signe du déracinement : de Strasbourg à Marseille, de Tourcoing à Arcachon puis finalement Thionville où elle suivra l’essentiel de sa scolarité… Rapidement, elle développe un intérêt passionné pour les sciences en général, la biologie en particulier, mais également le dessin vers lequel elle dirigera finalement son cursus universitaire.
Elle ne lit pas, elle dévore les stocks des différentes bibliothèques qui se trouve sur son chemin. Et vient très tôt à l’écriture pour mettre en scène ses propres histoires, et ses propres héroïnes…
Après l’obtention d’un bac scientifique a 17 ans, elle s’oriente vers l’Ecole des Beaux-Arts de Metz mais l’enseignement trop « artiste » ne correspond pas à ce qu’elle attend. L’année suivante, elle s’installe à Strasbourg pour entamer un parcours universitaire en Arts Plastiques qui l’emmènera jusqu’à la Maîtrise.
Progressivement, elle s’oriente vers le cinéma en obtenant d’abord un Diplôme Universitaire en Communication Audio-Visuelle où elle étudie la création des images de synthèse puis se passionne pour différents cours sur le cinéma, en particulier sur la mythologie américaine. En même temps, elle suit divers ateliers à l’Ecole des Arts Décoratifs en gravure, linogravure, sculpture…
L’écriture se confirme, elle achève quelques œuvres de jeunesse sans penser un seul instant à en faire son métier. Elle travaille comme graphiste dans différentes agences de publicité.
Entre 1997 et 1999, la Pierre d’Arkem est publié en 4 volumes chez Fleuve Noir. Dans l’élan, elle participe à deux recueils de nouvelles : Fantasy en 1998 avec le texte Razaröd le serpent, toujours chez Fleuve Noir, puis Cosmic Erotica chez J’ai Lu en l’an 2000, avec Le loup.
En 2002, elle suit son mari en expatriation à l’étranger tout en continuant à s’intéresser à la science et au fantastique. Elle se passionne pour les pouvoirs latents du cerveau, thème récurent de ses œuvres. Elle aime également explorer les relations entre l’humain et l’animal, et découvre le monde végétal…
Ses histoires s’inspirent librement des légendes et des grandes épopées romanesques. La nature y est omniprésente, en tant que décor mais aussi et surtout en tant que puissance hostile refusant l’hégémonie humaine.
Ses auteurs préférés sont souvent classiques : Joseph Kessel, Hector Bianciotti, H.P. Lovecraft, Frank Herbert, JRR Tolkien, Anne McCaffrey, Marion Zimmer Bradley, Stephen King, Dan Brown, James Herbert, Robin Cook, Tanith Lee, Anne Rice… Elle apprécie énormément Pierre Bordage ou Jean-Christophe Grangé et Serge Brussolo. Elle avoue également prendre beaucoup de plaisir à lire Juliette Benzoni et ses reconstitutions historiques si romantiques !


Présence de Valérie Simon dans des recueils de nouvelles en 2012 :



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Noire 42. L'Antre des Sorciers
ISBN-13: 978-1-61227-120-0
232 pages
Anthologie proposée par la Mairie de Chalabre.

Des maléfices comme des beaux-arts…
Une ronde fantastique de sortilèges...
Une sarabande nourrie de mystère et de légendes...
Une succession magique d'où émergent les songes enfouis de nos désirs les plus secrets...

Après le succès de ses précédents concours de nouvelles, qui ont fait l'objet des recueils Dieu reconnaîtra les siens et Histoires d'Eau, la Mairie de Chalabre réitère avec un nouveau concours sur le thème de LA SORCELLERIE, permettant ainsi à des auteurs débutants ou peu connus de tenter leur chance.

Découvrez tour à tour la vengeance d'une sorcière injustement brûlée vive, les maléfices contenus dans la page déchirée d'un livre maudit, la déclaration d'amour d'un sourcier à une sorcière, les souvenirs d'effrayantes rencontres au sein de forêts centenaires, les rites maléfiques de ceux qui vivent sur la face obscure et cachée du monde... les Sorciers!

19 nouvelles fantastiques par Arnot, Sylvie Bages, Pascale Basselier,
Jean-Marie Calvet, Christophe Derouault, Even, Frédéric Gaillard, Sylvie Geoffray, Jean-Marc Gilbert, Véronique Goossens, Yannick Guerveno, Gregory Hirson, Tom Khefif, Jérôme Picot. Valérie Simon, Pierrette Tournier, Valentin Vergès, Guy Vieilfault et Cécilia Goncalvez & Maïa Boulbet.

En collaboration avec le CONCOURS DE NOUVELLES
2012 de la MAIRIE DE CHALABRE.


Sommaire


Jean-Marie Calvet : Les Pétrifiés
Gregory Hirson : La Page déchirée
Valérie Simon : Le Sourcier et la jeune fille au bord du gouffre
Arnot : Rencontre en Ombrie
Christophe Derouault : La Sorcière
Guy Vieilfault : Le Corbeau de Saint-Elme
Even : Le Piment bleu
Pascale Basselier : Ma Nuit chez une sorcière
Sylvie Geoffray : Sors Immanis
Jérôme Picot : Jojo à l'école des sorciers
Yannick Guerveno : La Mort d'un sorcier n'est pas la mort du Diable
Frédéric Gaillard : Dans les cheveux de la sorcière
Valentin Vergès : Le Flûtiste
Sylvie Bages : Araignée, poignard, goules et autres brigands
Pierrette Tournier : Chagrin d'amour
Véronique Goossens : Petits sorts entre amis
Jean-Marc Gilbert : La Lune s'en va
Tom Khefif : Le Rocher imprenable
Cécilia Goncalvez & Maïa Boulbet : Effrayant tête-à-tête




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Quatrième de couverture :
Prenez place, gentes dames et beaux sires, nos troubadours vont vous conter des récits merveilleux pour fêter la venue du printemps.
Sous vos yeux, de preux chevaliers mettront en jeu leur vie, leur nom et leur honneur pour atteindre le cœur et le corps de leurs belles. Quant aux dames, elles sauront aussi faire preuve de courage, de droiture, et d'initiative si les circonstances l'exigent. Pour tous, le plaisir est au bout des épreuves. Ils ranimeront pour vous, grâce à cette pincée de Piments & Muscade, les joutes amoureuses et les cours de Fin'Amor.

Sommaire :
La chimère d'argent et l'ours de sable, de Laëtitia Genetay
Erwan et Isobel, d'Aodez S. Bora
Joy, d'Ophélie Bruneau
Blanche dans la lumière du printemps, de Valérie Simon
Georges, le mystificateur de Dieu, d'Olivier Boile

Avec des illustrations d'Ophélie Bruneau et de Stéphane Sabourin.
Couverture de Stéphane Sabourin



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Septembre 2012
Avec le texte : Le monde que nous attendions




Site de l'auteure Valerie Simon :

http://book.valerie.simon.free.fr/index.php?page=ouvrages


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MessageSujet: Re: Rencontre avec Valérie Simon l'auteure de Yanis, Déesse de la mort aux éditions du Riez.   Rencontre avec Valérie Simon l'auteure de Yanis, Déesse de la mort aux éditions du Riez. Icon_minitimeDim 15 Juil 2012 - 11:25

Bonjour, je vous demande de ne rien écrire en dessous de ce sujet, tant que l'auteure n'aura pas répondu aux questions préétablies par nos membres.

Amicalement
Olivier.
:)
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Valérie Simon
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MessageSujet: Re: Rencontre avec Valérie Simon l'auteure de Yanis, Déesse de la mort aux éditions du Riez.   Rencontre avec Valérie Simon l'auteure de Yanis, Déesse de la mort aux éditions du Riez. Icon_minitimeLun 16 Juil 2012 - 20:03

Votre rapport à l’écriture


Quand avez-vous décidé de vous plonger dans l’écriture ?

Je ne m’en rappelle pas exactement, j’étais petite, enfant, j’ai toujours écrit je crois. Ma vie est remplie d’écritures. Je lisais, j’écrivais. N’importe quoi. Même des résumés de livres. Ou des notes. J’aime apprendre, je m’intéresse à beaucoup de choses. A l’école, je faisais des rédactions que la prof de français lisait à la classe ou alors je m’amusais à faire des exposés présentés sous forme de livre, avec une illustration de couverture que je dessinais moi-même.

Nous imaginons que pour réussir à achever un roman, il faut être réellement passionné. Ressentez-vous l’écriture comme un besoin ?

Je n’écris pas vraiment parce que j’en ai besoin, mais plutôt parce que ça fait partie de moi. J’ai toujours écrit. Enfant, j’écrivais pendant des heures des histoires que j’inventais, des commentaires, des poèmes, mon spleen personnel… L’écriture est une amie, une confidente, une façon de me sentir bien. J’écris tous les jours car même si je ne suis pas sur un projet de roman, je prends tout de même des notes durant des émissions qui m’interpellent, je retranscris des recettes de cuisine, je répertorie mes collections de plantes ! En fait, l’écrit fait tellement partie de mon monde que mes fils m’ont offert un stylo pour la fête des mères:) .
N’empêche, au-delà de cette envie, de cette passion, je crois qu’il faut également beaucoup de patience. C’est un projet qui, par sa nature même, se forme petit à petit, sur une très longue durée, mot après mot.

Quelle est votre fréquence d’écriture (tous les jours, plusieurs heures par jours, etc.) ?

Tout dépend des périodes et des projets… Généralement, j’écris tous les jours, et plusieurs heures par jour. J’essaie de me bloquer des plages horaires régulières parce que je me laisse vite distraire par le quotidien. Or, pour achever un travail de grande envergure comme un roman, j’ai besoin de m’y consacrer avec beaucoup de régularité.
Mon moment préféré, c’est le matin. J’ai tendance à être une lève-tôt, j’ai installé mon « bureau » face à la vitre qui donne sur ma terrasse, face à ce petit jardin dans le ciel que je cultive en pot au quatrième étage de notre immeuble. La vue est magnifique, elle plonge d’une colline verdoyante sur la vallée du Rhône avec en arrière-plan les Alpes et le Mont-Blanc, j’adore regarder le soleil se lever. Le calme de ces instants est chez moi propice à l’inspiration, c’est aussi un moment qui possède quelque chose d’immuable et de rassurant. Et puis, ces heures matinales ne sont pas encore trop envahies par la vie quotidienne. C’est trop matinal pour le téléphone, pour les enfants, pour toutes ces tâches nécessaires qui m’éloignent de mes projets. Ecrire est un bonheur ingrat. On croit qu’on a le temps, qu’on peut se poser devant l’ordi et que tout coule. Pourtant, dans notre tête, on ne sait pas pourquoi, le moment n’est pas propice et on reste des heures à avoir l’impression de ne faire que du blabla. Puis l’inspiration arrive et on se rend compte avec désespoir qu’on n’a plus le temps, qu’il y a par exemple une urgence alimentaire, un repas à préparer pour le petit qui rentre de l’école. En fait, j’aimerai bien qu’une petite fée me dise : « continue, je m’occupe de tout. » Mais bon, on a beau écrire de la Fantasy, les petits fées ne sortent pas facilement des livres.

D’où tirez-vous votre inspiration (promenades, lectures, cinéma, etc.) ?

Tout me nourrit. J’ai une mémoire qui emmagasine les choses. Mon inspiration ressort beaucoup de ma vie quotidienne (amusant, pour de la Fantasy ou de la SF, non ?).
Evidemment, j’essaie d’avoir une vie culturelle, entre les livres, le cinéma, le théâtre, la musique, mais je ne crois pas que ce soit le principal. J’ai une approche très tactile, charnelle, de la nature, je suis curieuse de la vie en général. Je regarde autour de moi, la moindre anecdote m’interpelle.
Et puis, je lis des magazines, des articles, des vulgarisations scientifiques… Je ne passe pas une journée sans lire quelque chose.
J’ai énormément d’empathie pour les gens, pour les situations. Je ressens les atmosphères, qu’elles soient agréables ou non. Un rien me met du vague à l’âme. Ecrire est sans doute pour moi une soupape me permettant d’évacuer.

Avez-vous toujours écrit de la fantasy ? Écrivez-vous uniquement cela ?

Je pense être venue à la Fantasy par hasard, parce que j’adore les contes, les légendes, les fables. J’ai baigné dans une atmosphère traditionnelle remplie de légendes (je suis Alsacienne, celui qui connait l’Alsace sait que c’est une terre peuplée encore aujourd’hui de fées et de sorcières, et qu’on ne me contredise pas sur ce point !). J’adore vraiment tout ce qui est « merveilleux ». Enfant, j’avais une énorme collection de contes et légendes. Tous les pays, toutes les ethnies. Avec une préférence pour les provinces françaises, ces histoires de sorciers, de dames blanches, de diables aux pieds fourchus et de croisées des chemins. Ensuite, j’ai eu un gros coup de poing en tombant sur Tolkien. Je découvrais qu’il était possible d’écrire de l’action avec de la poésie, de la romance, du merveilleux !
Au cœur de ces références, mon esprit était fatalement imbibé de Fantasy…
Pourtant, la première histoire que j’ai écrite parlait de l’Afrique (j’avais douze ans et j’ai rempli tout un carnet !). La seconde s’inspirait de Star Wars. Après, j’ai commencé à écrire de la Fantasy. Par la suite, j’ai attaqué d’autres univers, d’autres systèmes solaires. Actuellement, je termine un Planet-Opera. Avec des créatures monstrueuses qu’on pourrait facilement acclimater dans une histoire Fantasy même si j’ai volontairement gommé ce côté magies et sorciers pour ne garder que l’aventure épique (et romanesque) au milieu d’une nature invraisemblable à tendance carnivore.
Le prochain projet à finaliser, ce sera un très gros manuscrit de Fantasy qui est déjà écrit mais dont je ne suis pas encore totalement satisfaite et que j’ai mis de côté pour qu’il « marine » un peu. Une histoire qui se déroule dans un monde moyenâgeux où les pouvoirs naissent essentiellement du psychisme, en particulier de la télépathie.
J’écris aussi des nouvelles et, là, je vais dans tous les domaines, y compris la littérature que je qualifierais de « généraliste », mais je m’attarde beaucoup plus dans le fantastique : les histoires de fantômes, l’au-delà, les créatures comme les vampires, les loups garous, les démons… J’aime faire un parallèle entre notre nature d’humain et la bête qui sommeille en nous. Et si je m’attaque parfois à la Science-Fiction, c’est surtout pour confronter l’hégémonie de la nature par rapport à la technologie.

Écrivez-vous votre premier jet à la main ou préférez-vous travailler directement à l’ordinateur ?

Je travaille directement sur l’ordinateur. Je fais un énorme retour en arrière sur mes textes, je les corrige tellement que l’ordinateur me semble l’outil adéquat. Par contre, j’ai presque tout le temps sur moi de quoi écrire. Je déteste avoir une idée que je ne peux pas noter. J’ai des cahiers remplis de notes manuscrites que j’utilise comme nid à idées.

Utilisez-vous un logiciel d’aide à l’écriture, correcteur ou autre ?

Non. Uniquement un traitement de texte. Et un dictionnaire des synonymes.
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Valérie Simon
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MessageSujet: Re: Rencontre avec Valérie Simon l'auteure de Yanis, Déesse de la mort aux éditions du Riez.   Rencontre avec Valérie Simon l'auteure de Yanis, Déesse de la mort aux éditions du Riez. Icon_minitimeLun 16 Juil 2012 - 20:09

L’écriture

Quand est née pour la première fois l’idée d’écrire un roman en entier ?

Il y a très très longtemps, il était une fois… une petite fille qui en avait assez de lire ou de regarder des histoires où les héros étaient la plupart du temps des garçons vraiment peu sentimentaux ! Moi, j’aurai adoré lire une histoire de Connie la barbare tombant amoureuse du prince du royaume perdu, ou celle de Babette Morane allant délivrer le fils du président retenu en otage au fond de la jungle mexicaine ! Du coup, je ne me suis jamais demandé si je devais écrire un roman ou non. C’est venu tout seul, comme ça, comme on claque des doigts. J’ai d’abord rempli un carnet, puis deux, puis j’ai pris un cahier, puis je suis passé aux feuilles volantes tapées à la machine à écrire… Depuis, j’ai du mal à m’éloigner de mon ordinateur.

Avez-vous rapidement eu une idée claire du scénario ou s’est-il mis en place à mesure ?

Quelle que soit l’histoire que j’écris, j’ai toujours dès le départ les bases d’un scénario assez précis. Les détails viennent se mettre en place au fur et à mesure que j’avance dans le récit. J’ai besoin d’avoir une structure rigide qui sert de tremplin à mon imagination.

Avez-vous écrit une trame très précise, un résumé ? Si oui, ce premier travail s’est-il fait avant la rédaction proprement dite ou simultanément ?

J’écris en premier un résumé de l’histoire que j’ai en tête. Puis je fais un plan, quasiment chapitre par chapitre, avec une trame très précise reprenant le déroulé de l’histoire. Après, lorsque je commence à rédiger, je respecte plus ou moins cette chronologie même si certains chapitres peuvent changer car, évidemment, cette trame n’est pas figée, elle peut évoluer ou se modifier en fonction de ce qu’amènent les personnages. Mes personnages sont toujours un peu vivants. Ils ont leur mot à dire et je leur laisse beaucoup de liberté !

Combien de temps vous a-t-il fallu, de la première phrase à la dernière page, pour écrire votre œuvre ?

Je ne sais pas. Je mets beaucoup de temps. L’histoire est vite mise en place, ainsi que le premier jet d’écriture mais, après, je lis, je relis, je re-relis, j’aime la musicalité des phrases. Je lis même à voix haute parce qu’indépendamment du sens, j’ai besoin du son des syllabes. Pour moi, une phrase est réussie lorsqu’elle sort facilement de la bouche, que je ne bute pas dessus. Et puis, je fais attention à la tournure de mes phrases, je corrige au maximum les fautes et les répétitions. En fait, je travaille énormément après avoir écrit l’histoire. Et ce travail est très très très long.

Avez-vous corrigé votre travail au fur et à mesure ou une fois la rédaction terminée ?

Je rédige d’abord tout mon texte, puis je corrige chapitre par chapitre, dans l’ordre chronologique.

À ce titre, combien de temps vous a pris le travail de réécriture, correction ?

Le travail de relecture, pour moi, est énorme. C’est là où je passe le plus de temps. Je réfléchis beaucoup aux détails, je continue d’enrichir le texte, je fais attention au français, aux répétitions, au vocabulaire. Je cherche à atteindre une certaine musique. Je ne veux pas être humble par rapport à ce que j’écris : j’essaie de m’épater moi-même. En fait, je corrige jusqu’à ce que je sois satisfaite de ce qui est écrit, à la virgule près…

Cette correction a-t-elle été compliquée ?

La correction est la partie la plus importante de mon travail d’écriture, celle où je considère que mon style s’affirme. J’y prends énormément de plaisir, peut-être parce que ce n’est pas une démarche très réfléchie, je fonctionne beaucoup à l’instinct.
Cette correction est certainement une façon de m’approprier le texte. Avant, il y a le premier jet, l’histoire brute, celle que n’importe qui pourrait écrire. Après, il y a le texte qui me correspond intimement, qui définit mon style.

Avez-vous eu recours à des bêta-lecteurs ?

Non. Je ne donne à lire que lorsque j’estime avoir fini. Par timidité excessive, sans doute… Je suis une grande angoissée. Et puis, mon travail est un travail qui se fait dans la solitude. Je suis seule face à mon texte, c’est moi qui le porte, le prend à bras le corps, le modèle et l’amène où je veux qu’il aille. Cette approche est sans aucun doute très égoïste, remplie de susceptibilité. C’est un moment où je suis particulièrement fragile parce que je ne me suis pas encore suffisamment appropriée mon texte. Par exemple, je ne supporte pas qu’on essaie de lire par-dessus mon épaule.
Par la suite, quand je pense avoir fini, je donne mon manuscrit à lire à deux personnes en qui j’ai une énorme confiance. Je suis attentive à leurs réactions, au temps qu’elles mettent à lire, à leurs commentaires en cours de route. Ces deux personnes sont des amies qui ne se connaissent pas et ont des personnalités et des âges très différents. C’est amusant, parce que leurs sensibilités sont relativement opposées, leurs modes de réflexion aussi. L’une a une approche quasi professionnelle, l’autre est très intuitive.

Avez-vous douté durant votre travail ? Si oui, comment avez-vous réussi à retrouver confiance ?

Je doute tout le temps. J’écris avant tout pour me faire plaisir, seulement voilà, une fois écrit, un texte ne nous appartient plus, il est censé plaire aux autres. Et là, j’ai des doutes énormes. Du coup, je suis de moral cyclique. Un petit rien me met au septième ciel, un autre petit rien me fait ramper dans mes chaussettes. Pour reprendre confiance en moi, je n’ai pas de méthode. Le plus simple est de m’éloigner de mon texte. Physiquement. Je fais autre chose, je prends l’air, je jardine. Ça me vide bien l’esprit. Ou alors je contacte une de mes deux amies, je lui fais part de mes angoisses et je me fais mettre de la pommade partout ! C’est bon pour l’ego. Et je repars pour un autre tour car elles sont très douées pour ça !
J’ai aussi tendance à attaquer le sucre et le chocolat, mais ça, c’est terrible.

Nous supposons qu’il faut organiser correctement son temps pour aller au bout d’un travail de si longue haleine. Comment avez-vous concilié vie professionnelle, familiale et le temps nécessaire à l’élaboration de votre œuvre ?

Voilà effectivement le plus difficile ! Lorsque j’écris, il faut que je sois disponible mentalement, pas stressée, très concentrée, et plutôt heureuse. Je ne peux pas écrire dans la douleur. D’ailleurs, écrire est quelque chose de très fatigant psychiquement et il m’est très difficile de faire autre chose. Je suis vite vidée. Alors, avoir une vie professionnelle… Utopie !
Car il y a aussi la vie familiale et, là, je crois que c’est la cerise sur le gâteau ! Travailler à la maison est comme un piège : il y a toujours quelque chose d’autre à faire que l’entourage juge plus important et que personne ne comprend qu’on ne le fasse pas comme par exemple cuire un gâteau au chocolat ou apporter un costume au pressing !
Travailler chez soi est (pour une femme) à la fois un luxe et une horreur.

Comment arrivez-vous à maintenir la distance nécessaire pour garder votre esprit critique par rapport à ce que vous écrivez ?

Je n’y arrive pas ! Lorsque je viens de finir un texte, je suis toujours contente de moi. Ça dure quelques jours. Après, le doute revient. Et j’alterne constamment entre ces deux états.

Quels sont les passages que vous avez préféré rédiger ?

J’adore écrire les scènes d’amour, les scènes un peu sensuelles, les rencontres entre les hommes et les femmes. Je suis une grande sentimentale. J’aime aussi décrire des paysages, créer des atmosphères, m’amuser dans des dialogues et, bien entendu, inventer des monstres ou des méchants vraiment très abominables. Dans Yanis, Déesse de la Mort, j’ai adoré mettre en scène la rencontre entre Yanis et le magicien.

Quels ont été les plus ardus à écrire ?

Je ne sais plus. Je n’en ai pas gardé souvenir… Pour un roman, comme je suis le maître du jeu, je ne m’aventure pas particulièrement dans des moments où je n’ai pas de plaisir. Si une scène me semble trop ardue à mettre en place, je la détourne ou je l’élimine… Certains passages nécessaires sortent toutefois plus difficilement que d’autres, surtout les transitions entre deux situations, ou alors les premiers chapitres… Ces derniers sont ma bête noire ! Un premier chapitre est tellement important pour le lecteur… C’est le moment où il accroche dans l’histoire, où il a envie de continuer, où il sait s’il aimera ou non. Le premier chapitre me stresse.

La séparation et l’organisation de vos chapitres se sont-elles faites naturellement ou avez-vous dû les retravailler ?

Au départ, la séparation et l’organisation des chapitres se fait naturellement. Par contre, au fur et à mesure de l’écriture, il y a parfois des remaniements. Certains chapitres, une fois écrits, se révèlent ne pas être à la bonne place. Je les déplace donc. J’ai parfois le sentiment d’être un sculpteur, comme si mon texte était une matière vivante que je peux modeler à l’envie. J’ai travaillé des chapitres en découpant des sorties imprimantes et en déplaçant ainsi des paragraphes entiers. Je copie, je colle à l’infini. C’est l’aspect tactile de l’écriture, je suppose, une façon pour moi de m’emparer mon texte.
Yanis, déesse de la mort, je n’ai pas eu de grosse restructuration car l’histoire est un voyage allant d’un lieu à un autre.

Le sentiment de satisfaction doit être immense lorsque l’on achève une telle entreprise. Pouvez-vous nous le décrire ?

Waouh ! Génial ! Super ! Waouh ! Hip hip hip hourra !
Mais ça ne dure pas longtemps parce que je retombe vite dans le doute. Et puis, je suis tellement vidée, je me retrouve seule avec moi-même, c’est un peu flippant. Du coup, je reste calme pendant quelques jours, je me change les idées, puis j’embraie bien vite avec un autre projet qu’en général j’ai déjà plus ou moins commencé en parallèle…

Sans bien sûr nous dévoiler l’intrigue, quel (s) moment (s) préférez-vous dans votre œuvre ?

Eh bien, j’ai vraiment un faible pour les parties sentimentales. Mes personnages vivent des amours du style je t’aime moi non plus, et je m’éclate à décrire ces moments. C’est mon côté fleur bleue. J’adore les bouches qui se joignent, les mains qui caressent. J’ai aussi beaucoup de fascination pour mes méchants. Et puis, j’aime imaginer que mes personnages ne sont pas tout blanc ou tout noir.
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Valérie Simon
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MessageSujet: Re: Rencontre avec Valérie Simon l'auteure de Yanis, Déesse de la mort aux éditions du Riez.   Rencontre avec Valérie Simon l'auteure de Yanis, Déesse de la mort aux éditions du Riez. Icon_minitimeLun 16 Juil 2012 - 20:15

  À la recherche d’un éditeur

S’agissait-il de votre premier tapuscrit envoyé ou avez-vous d’autres écrits n’ayant pas trouvé preneurs ?

C’est effectivement le premier manuscrit que j’ai envoyé à un éditeur. En fait, ce n’est même pas moi qui en aie eu l’idée ! Là où je bossais, une collègue lisait mon histoire au fur et à mesure que je la finissais, elle était tellement accro qu’elle m’a poussée à l’envoyer. Je l’ai fait pour lui faire plaisir car je n’y croyais pas. Pour moi, publier un livre, c’était un autre monde, il fallait être connu… Et puis, chez moi, un manuscrit n’est vivant que lorsque je suis en train de l’écrire. Une fois terminé il est tellement extirpé de moi-même qu’il ne m’appartient plus. Il devient un objet sur lequel je n’ai plus aucune prise, que je range dans un tiroir où je finis par l’oublier.

Avant de chercher un éditeur pour ce roman, avez-vous fait paraître des nouvelles ? Si oui, sous quelle forme ? Recueil, anthologie, revues, webzine... ?

Non. Je n’en avais pas eu l’idée. Mon approche de l’écriture était très égoïste : je n’écrivais que pour moi. Dans mon entourage, personne ne s’intéressait à mes textes, j’étais donc totalement seule face à mes histoires et je n’éprouvais pas le besoin de chercher des lecteurs.
En plus, je suis très bavarde, mes manuscrits tournent en moyenne autour de 800 pages, alors, vous pensez, écrire un texte court… !

Que pensez-vous, à ce titre, de la nouvelle, notamment sur le côté formateur qu'elle peut avoir pour un écrivain novice ?

Au début, l’aspect court de la nouvelle me dérangeait, mais je crois aussi que je n’étais pas suffisamment mûre pour écrire des textes de seulement quelques pages. Je suis donc venue à la nouvelle récemment. Il faut être pointu, incisif, précis. Pour moi, c’est un exercice difficile et périlleux. Je ne sais pas si c’est formateur. C’est tellement différent.
Lorsque le Cycle d’Arkem a été édité pour la première fois, on m’a vite demandé d’écrire des textes pour des anthologies et j’avoue que ce fut ma bête noire : je n’étais absolument pas à l’aise dans ce genre littéraire. C’est un peu comme écrire un premier chapitre !
Depuis, je ne sais pas pourquoi, je m’y suis aventurée et j’ai pris énormément de plaisir dans des thèmes très différents.
D’ailleurs, pour la rentrée de septembre 2012, deux de mes récits paraitront dans deux anthologies différentes.
Le premier est prévu pour les Editions Voyel, une anthologie SF qui s’appelle «On a marché sur…».
Le second est arrivé troisième d’un concours et sera édité dans un recueil édité par Rivière Blanche : «L’antre des sorciers». J’en suis très heureuse !
Pour moi, c’est encourageant et j’essaie de participer à beaucoup d’appels à texte, de concours ou autres.
Au-delà de l’expérience qui en découle, je retiens surtout que lorsqu’une nouvelle est acceptée, c’est bon pour le moral !

Comment avez-vous su que votre roman était achevé, que vous ne pouviez plus l’améliorer, qu’il était temps de l’envoyer ?

Quand j’ai eu suffisamment de courage pour le faire lire par une autre personne. J’étais arrivée à un stade où j’étais prête à affronter les autres.

À combien d’éditeurs l’avez-vous envoyé ?

Trois ou quatre, je ne me souviens plus bien. Par contre, ce n’était absolument pas ciblé, c’était un hasard total, je me basais sur des noms que je connaissais et je l’ai donc envoyé à Gallimard, entre autre !

À partir de ce moment commence l’attente d’une réponse. Pouvez-vous nous décrire ce que l’on ressent ?

Je n’ai pas attendu. Je n’y croyais pas. Je l’avais envoyé, puis je suis très vite passée à autre chose. Je n’ai pas eu le stress d’attendre une réponse. C’était un autre monde. Impensable. Irréaliste.

Aviez-vous des liens personnels ou professionnels ayant pu appuyer votre tapuscrit auprès des maisons d’édition ?

Aucun.

Au bout de combien de temps avez-vous reçu une réponse ? Toutes les maisons vous ont-elles répondu ? Combien ont répondu à la négative avant de recevoir un accord ?

Toutes les maisons d’édition ne m’ont pas répondu, mais Gallimard m’a effectivement envoyé assez rapidement une réponse négative. Je l’ai conservée. Jamais réponse stéréotypée ne m’a parue si juste : « malgré ses qualités, nous sommes au regret de vous informer que votre manuscrit ne correspond pas au genre de la maison » !!!
Je n’ai pas eu d’autres réponses, en dehors de Fleuve Noir qui était positive, et qui est arrivée assez rapidement, peut-être au bout de trois ou quatre mois.

Combien ont validé votre tapuscrit ? S’il y en a plusieurs, pourquoi avoir choisi votre éditeur actuel ?

Pour la première parution du cycle, Fleuve Noir a été le seul à me répondre. Marc Duveau, qui s’occupait de la collection Legend, m’a téléphoné en me proposant de couper mon manuscrit en deux tomes. J’ai évidemment dit oui. Quelques années plus tard, une jeune femme m’a contactée pour me proposer de rééditer le cycle. Malheureusement, la toute jeune maison d’édition qu’elle dirigeait manquait de fonds. Du coup, elle m’a incitée à poursuivre l’aventure avec quelqu’un d’autre. Elle avait beaucoup d’énergie. Elle était très convaincante. Avec son élan, j’ai proposé ce projet aux Editions du Riez, qui a tout de suite été partante.

Pour parler plus particulièrement de votre actuel éditeur que je vous laisse citer, au bout de combien de temps celui-ci vous a-t-il répondu ?

Les Editions du Riez m’ont répondu quasiment tout de suite. Tout a coulé de source très facilement. Un vrai bonheur.

Votre éditeur a-t-il directement validé votre œuvre ou s'est-il d’abord montré sceptique ?

Le cycle d’Arkem a tout de suite été validé. En fait, le scepticisme, c’est moi qui le ressentais. Je ne parvenais pas à y croire. Cela me paraissait impossible, surréaliste. J’étais très heureuse mais j’attendais un piège de dernière minute, un truc fou, n’importe quoi !

Qu'avez-vous ressenti lorsque vous avez reçu la réponse positive de votre éditeur ?

Ben, pareil que quand je viens de finir un projet : Waouh ! Génial ! Super ! Waouh ! Hip hip hip hourra !
On peut aussi rajouter : tchik tchik aïe aïe aïe ! okaïdi aïda !
D’ailleurs, quoi qu’on puisse penser, et quels que soient les rapports que l’on entretient avec ses propres écrits, la réponse positive d’un éditeur est toujours une sorte de consécration. C’est comme recevoir une bonne note à l’école : on peut trouver ça nul, mais tout le monde préfère quand même recevoir une bonne note ! Et puis, c’est le moment qui fait basculer une œuvre personnelle dans le domaine public. Le texte commence à vivre sa propre vie, à devenir totalement indépendant de nous. Comme un enfant qui atteint sa majorité. On a tout fait pour que ça se passe bien. Mais on ne maîtrise plus rien. C’est flippant.
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MessageSujet: Re: Rencontre avec Valérie Simon l'auteure de Yanis, Déesse de la mort aux éditions du Riez.   Rencontre avec Valérie Simon l'auteure de Yanis, Déesse de la mort aux éditions du Riez. Icon_minitimeLun 16 Juil 2012 - 20:17

De l’acceptation à la parution


Votre éditeur vous a certainement demandé un certain travail de correction sur votre œuvre. Était-il conséquent ? Vous a-t-on obligé à modifier des passages que vous teniez à garder ?

Eh bien, en discutant avec Marc Duveau, de Fleuve Noir, j’ai eu très peur car il m’annonçait beaucoup de corrections. J’ai pensé « tant pis » et j’ai foncé. J’ai répondu qu’il n’y avait pas de problème. En fait, les corrections étaient pour moi vraiment mineures : quelques fautes d’orthographes, des répétitions… un ou deux petits paragraphes à revoir. Moi qui imaginais qu’il me faudrait barrer des chapitres entiers, virer des personnages, etc… Rien de tout cela ! Ma plus grosse correction, finalement, fut de scinder le manuscrit en deux tomes, et de réécrire un chapitre devenue le premier chapitre du tome deux. Ce n’était pas cool, moi qui déteste les premiers chapitres, j’en avais deux d’un coup ! arghhh.

Vous a-t-on demandé de terminer le second tome avant de publier le premier ?

Je me suis tout de suite retrouvée avec les deux premiers tomes, qui ont été fabriqués en même temps. Mon manuscrit original était tellement gros qu’il parait qu’on le tapait sur les bureaux pour montrer à quel point il était conséquent ! Il a été coupé en deux dès le départ.

Avez-vous pu discuter à bâtons rompus avec votre maison d'édition, ou était-ce « à prendre ou à laisser » ?

Il n’y a pas eu de discussion. J’ai dit, oui, oui, oui, oui amen, oui alléluia. J’avoue d’ailleurs que je n’ai absolument pas pensé à discuter. Pourquoi discuter ? Avant, il n’y avait rien, après, il y avait un projet d’édition. Et puis, tout se passait si bien : je n’avais aucune correction de fond à faire, les livres étaient fabriqués plutôt vite, j’avais reçu un à-valoir, et tout le monde était vraiment très gentil avec moi !

Avez-vous participé à la fabrication de la maquette de votre livre ? Si oui, votre avis était-il principal ou seulement secondaire ?

Pour la première édition, je n’ai pas du tout participé à la fabrication de la maquette en dehors de la relecture du BAT. Pour le reste, j’ai tout découvert à la fin, en particulier les illustrations de couverture. Avec les Editions du Riez, Alexis me met au courant très facilement. Notre relation est très amicale. Il m’a fait part de son choix pour l’illustrateur, m’a incité à aller voir ses œuvres. Il m’a fait parvenir le croquis préalable, puis il m’a envoyé l’illustration définitive. Il m’a demandé mon avis. Je ne suis pas du genre à en abuser, chacun son métier. Moi, j’écris. L’éditeur édite et l’illustrateur illustre. Une parfaite répartition des tâches.

Au final, combien de temps s’est écoulé entre le début de l’écriture de votre livre et sa parution ?

On peut chiffrer en années. Je suis très lente.
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MessageSujet: Re: Rencontre avec Valérie Simon l'auteure de Yanis, Déesse de la mort aux éditions du Riez.   Rencontre avec Valérie Simon l'auteure de Yanis, Déesse de la mort aux éditions du Riez. Icon_minitimeLun 16 Juil 2012 - 20:19

La promotion.


Votre maison d'édition dit le plus grand bien de votre écriture. Pouvez-vous nous éclairer à ce sujet

Ha ha, vous voulez que je me fasse des compliments à moi-même ! Eh bien, j’écris très bien, dans un beau français, avec un style qui parait-il est très simple et cependant très beau. On m’a beaucoup complimenté sur les descriptions très poétiques, sur l’univers merveilleux, sur le jeu constant avec un univers fictif et des références traditionnelles. On m’a également dit qu’on prenait beaucoup de plaisir à me lire car on se mettait à aimer la vie, à la voir avec des yeux différents. Peut-être parce que l’histoire est remplie de beaux sentiments et de romances, au sein d’une nature idyllique, avec un petit côté simplicité de la vie qui fait tout son charme…

Si vous avez une activité professionnelle, la promotion ne vous prend-elle pas trop de temps ? La disponibilité dont vous devez faire preuve n’est-elle pas trop contraignante ?

Je n’ai pas d’activité professionnelle. Je fus graphiste, il y a fort longtemps, mais j’ai bien vite arrêté pour pouvoir me consacrer à mes fils puis pour suivre mon mari en expatriation en Belgique, à Bruxelles, où notre petite famille a vécu six ans. En fait, nous avons beaucoup déménagé. Il m’aurait été impossible de construire une carrière professionnelle dans ces conditions. Du coup, je suis relativement libre pour assurer la promotion de mon écriture. Il y a des contraintes, c’est sûr, mais pour l’instant, c’est un réel plaisir que d’aller à la rencontre des gens, de pouvoir discuter avec eux. C’est très agréable et très enrichissant.

Avez-vous déjà participé à des salons en tant qu’auteur ? Si oui, qu’en retenez-vous ?

J’en garde un excellent souvenir. Pour le premier, j’étais un peu naïve et pas du tout aguerrie, je devais avoir des yeux écarquillés comme des soucoupes.
J’ai beaucoup apprécié de rencontrer des futurs lecteurs, de dévoiler un peu l’histoire que j’avais écrite, d’être chouchoutée par les organisateurs…
Et puis, le monde de l’imaginaire est très cool, très accueillant, et tous les auteurs que j’ai rencontrés sont vraiment très sympas. Je crois que c’est surtout ça qui m’a le plus épaté : côtoyer des gens dont, avant, je ne faisais que lire les noms sur des couvertures de livres et m’apercevoir qu’ils étaient TOUS d’une incroyable gentillesse. J’ai été présentée à Pierre Pelot, à Laurent Génefort, à Pierre Bordage. J’ai été interviewée par Henri Loevenbruck et Alain Névant. C’est comme être sur un petit nuage, non ?

Redoutez-vous le regard du public vis-à-vis de votre œuvre ? Ne craignez-vous pas qu'il n'adhère pas à l'univers que vous leur proposez ?


Oui, je redoute, je crains, je me liquéfie. J’aime tellement qu’on m’aime. C’est terrible. Mais l’expérience amène une certitude : on ne peut pas plaire à tout le monde. J’essaie donc de ne retenir que le meilleur. Il y a tellement de gens qui apprécient ce que j’écris et qui ose le dire. A eux, merci ! Et puis, même s’il n’y avait qu’une seule personne capable de prendre du plaisir à me lire, je crois que ça vaudrait le coup ! C’est une aventure extraordinaire, que d’écrire quelque chose et de s’apercevoir que quelqu’un d’autre est capable de s’y investir.

De combien d’exemplaires sera constitué le premier tirage de votre roman ? Une fois tous vos romans écoulés, votre maison d’édition procédera-t-elle à de nouvelles fournées ?

Du temps de Fleuve Noir, je crois me souvenir que chaque tome fut édité aux alentours de 3000 exemplaires. Pour les Editions du Riez, le point de départ est tout de même plus petit, mais comme nous vivons une époque numérique, les réimpressions se font très très vite et j’espère vraiment que le chiffre deviendra exponentiel. Dans une réédition, il y a toujours un record à battre : celui de la première fois ! Allez les petits loups, il y a du boulot ! Il faut m’aider à battre mon propre record !

Êtes-vous satisfait des lieux de ventes où l’on peut se procurer votre livre ?
Pour l’instant, tout me semble très satisfaisant. Les Editions du Riez sont connues et distribuées partout : magasins spécialisés, librairies indépendantes, chapitre.com, fnac, cultura…

Pensez-vous apporter quelque chose de nouveau dans la littérature de l’imaginaire ?

Franchement, en dehors du fait que c’est moi qui écris… hm hm, je ne sais pas… Je n’ai pas de prétention, je peux uniquement préciser que j’écris des histoires parce que je n’en trouvais pas de semblables dans les livres qui m’étaient proposés. J’aime le mélange des genres, j’aime les histoires de cœur, celles qui mettent en avant l’humanité dans ce qu’elle a de plus beau. J’espère transmettre à mes lecteurs cet amour de la vie qui est le mien. Et puis, je m’éclate tellement à écrire mes histoires que j’espère de tout cœur que ceux qui les lisent s’éclatent tout autant. Il faut du plaisir avant toute chose. Pour les considérations intellectuelles, on verra une autre fois !

En conclusion et en quelques mots, que pourriez-vous nous dire pour nous donner envie de découvrir votre œuvre ?

Si vous avez du vague à l’âme, si vous croyez que la vie est moche et difficile, si vous voyez le monde gris, brumeux, sans saveur, entrez avec moi dans le monde d’Arkem, et laissez-vous ramener vers la vie, vers ce qu’elle a de plus beau : le soleil, la lumière, la chaleur, les couleurs, l’amour, le plaisir, le bonheur.
Si vous aimez la vie sous toutes ses formes, si vous êtes un épicurien avide de sensations, ne soyez pas en reste et pénétrez avec moi dans le monde d’Arkem où la nature vibre de beauté.
Vous marcherez dans les pas de Yanis, ma si jolie héroïne, et vous vous évaderez du quotidien pour votre plus grand bonheur.




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MessageSujet: Re: Rencontre avec Valérie Simon l'auteure de Yanis, Déesse de la mort aux éditions du Riez.   Rencontre avec Valérie Simon l'auteure de Yanis, Déesse de la mort aux éditions du Riez. Icon_minitimeMar 17 Juil 2012 - 1:34

Bonjour chère Valérie Simon,
un grand merci pour ces réponses passionnantes qui nous permettent de mieux connaître, vous, le monde de l'édition et surtout votre manière d'appréhender l'écriture. Je retourne de ce clic vous lire. Au plaisir de vous découvrir dans Yanis, déesse de la mort.

Amicalement
Olivier.
:)
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MessageSujet: Re: Rencontre avec Valérie Simon l'auteure de Yanis, Déesse de la mort aux éditions du Riez.   Rencontre avec Valérie Simon l'auteure de Yanis, Déesse de la mort aux éditions du Riez. Icon_minitimeMar 17 Juil 2012 - 1:37

Merci Olivier, j'ai été ravie de pouvoir faire autant de confidences !

Amicalement,

Valérie
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